460, c’est en millions de tonnes, la quantité de plastique qui a été produite en 2019 selon l’étude publiée en début d’année par l’OCDE (Perspectives mondiales des plastiques : Déterminants économiques, répercussions environnementales et possibilités d’action). Ce chiffre a doublé depuis 20 ans alors que l’alarme a été tirée depuis le milieu des années 1970 et les premières études sur l’impact nocif des matières plastiques sur la santé et plus généralement sur la biosphère. La pandémie de Covid-19 a exacerbé l’usage des plastiques à usage unique faisant exploser la quantité de déchets : rien que sur l’année 2020, la consommation des matières plastiques a augmenté de 2,2% par rapport à 2019, engendrant 353 millions de tonnes de déchets (contre 156 vingt ans plus tôt).
Parmi ces déchets difficilement détériorables (on parle même d’un 6ème continent « installé » dans le Pacifique nord où les courants marins forment une zone de convergence accumulant ainsi des tonnes de déchets plastiques), les microplastiques représentent 12% du total de déchets. Les microplastiques, compris entre 5mm et quelques microns, entrent dans la chaîne alimentaire depuis les planctons jusqu’aux être humains en passant par les poissons et les mammifères marins.
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Qu’est-ce qu’un biopolymère ?
Un polymère est une macromolécule composée de répétitions de petites unités chimiques appelées monomères. Ces monomères sont reliés entre eux par des liaisons covalentes (liaison chimique dans laquelle deux atomes se partagent deux électrons d’une de leurs couches externes afin de former un doublet d’électrons liant les deux atomes) pour former une chaîne moléculaire longue et continue.[…]
Les polymères sont présents partout dans notre vie quotidienne. De nombreux plastiques, caoutchoucs, fibres textiles, résines et même certaines substances naturelles, comme les protéines, les glucides ou encore la cellulose, l’hémicellulose ou la lignine, sont des exemples de polymères. Les propriétés et les caractéristiques d’un polymère dépendent des types de monomères utilisés, de la structure de la chaîne polymérique et des forces d’interaction entre les chaînes.
Les polymères peuvent être classés en deux grandes catégories : les polymères naturels, qui se trouvent dans la nature (comme les protéines, les amidons, les gommes arabiques, l’ADN, la cellulose, etc.) et les polymères synthétiques, qui sont fabriqués par l’homme (comme le polyéthylène, le polypropylène, le PVC).
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Pourquoi utiliser les biopolymères ?
Environ 80 % des matériaux polymères sont produits par l’industrie pétrolière, qui utilise des sources d’énergie non renouvelables. L’utilisation croissante des plastiques n’est pas sans conséquence sur l’environnement : augmentation des émissions de carbone, rejets de produits chimiques participant à la dégradation de la couche d’ozone et à la contamination des sols et des nappes phréatiques. Par conséquent, le besoin d’alternatives respectueuses du climat devient urgent.
Les bioplastiques sont des matériaux possédants des caractéristiques et des propriétés d’utilisation similaires à celles des plastiques traditionnels, tout en étant d’origine végétale, biodégradables et compostables.
Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), les biopolymères sont des polymères naturels issus de ressources renouvelables de plantes, d’algues ou d’animaux. Selon cette définition on peut répertorier trois grandes classes (les polysaccharides, les protéines et la lignine) et quatre familles :
- – les polysaccharides ;
- – les protéines ou polypeptides ;
- – les polyesters synthétisés par des bactéries ;
- – les polynucléotides.
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